[LES RODÉOS] La peur d’écrire

🌱 Retraite d’écriture 🌱
[LES RODÉOS] La peur d’écrire

Où le productivisme tarit la source

Je vis un moment intéressant de mon chemin d’écriture.
J’ai habituellement, la plume facile.
D’un rêve, d’une pensée, d’un concept qui s’offre à moi, les mots coulent.
Directement  »poussés » par ce que je ressens en moi: un filtre sur le monde, bavard et impudique.

Impudique ? pas si sûr !

C’est ma découverte. Mon rodéo actuel.
Écrire à partir de la Résonance est une (délicieuse et satisfaisante) chose.
Écrire, pour faire naitre un objet, en est une autre.
Me voilà désormais à  »danser la chaise » avant d’enfin réussir à m’asseoir pour écrire.

 »Danser la chaise » comme le font ces chiens, qui tournent 12 fois sur eux, dans un sens, puis un autre, avant d’enfin réussir à se coucher d’une façon qui soit propice à leur contentement et à leur sommeil.
Je me regarde faire. Ca m’amuse, ça me fait rire, ça m’agace…
Ca m’intéresse.

Je ne saurai sans doute que plus tard ce qui se joue en moi aujourd’hui, mais vu d’ici, j’ai une théorie, dont je discute avec moi-même :
Il est bien différent, de laisser couler une résonance à travers des mots, et de la poser au sol, pour l’un.e ou l’autre promeneur.se qui passerait par là, en un autre temps.
…que d’écrire pour être lue !

À la résonance, s’ajoute l’agencement, la contrainte, la projection, et une certaine forme d’attente.
Tout à coup, la résonance a un défi.
C’est-à-dire, finalement, que la résonance est dénaturée : pèse à présent sur elle, une visée productiviste.
Et avec elle, le regard se rapproche.
L’intention bouge.
La peur s’en mêle.

…et voilà que la pudeur fait son apparition.

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